Vu que c'est moi le patron de ce blog, je fais un peu ce que je veux, donc là, je vais vous mettre un article qui n'a rien à voir avec Frédéric Dard, enfin rien, c'est vite dit, Frédéric avait du talent, savait écrire, et bien la dame, non, la grande dame dont je vais vous causer ici, elle est aussi est pleine de talent, je ne peux faire qu'une chose, vous encourager à la lire...
Vu que je n'ai pas lu son petit dernier, j'attends qu'une personne me le procure avec la dédicace qui va bien (Merci d'avance), je vais vous parler de mon préféré : L'ART BRUT
Non pas que cela soit son meilleur, mais moi, j'ai souvent le pinceau qui démange, alors si on me cause peinture, ça m'électrise la virole!
Ce
livre est la deuxième aventure du commandant Pierre-Arsène Léoni, flic
Corse en poste à Lille. C’est le point commun avec l’auteure, elle-même
Corse vivant dans cette ville.
Outre le caractère bien trempé du commandant Léoni – ses amours, ses
amitiés et sa vie de flic, qui se mêlent à la narration sans casser le
rythme du livre – ce qui m’a vraiment plu dans ce livre c’est qu’il est
en corrélation avec l’une de mes passions : les Beaux Arts. Vous
connaissez peut être cette toile sublime et envoutante de Francis Bacon :
« le Pape qui hurle » ? C’est un tableau fait d’après une étude du
portrait d’Innocent X de Velasquez, qui représente un homme dans un
semblant de cage poussant un hurlement sans fin.
Quand on retrouve une représentation de cette œuvre (retravaillée) en
trois dimensions devant le Palais des Beaux Arts de Lille, on pourrait
penser à une exposition extérieure, un « Happening » de jeunes artistes
en mal de reconnaissance et ceci malgré la finesse et la beauté de leur
travail. Mais lorsqu’on se rend compte qu’un cadavre est dissimulé dans
l’œuvre, on entre dans une quatrième dimension.
Elena nous emmène dans le monde de l’art, nous prend la main et nous
guide dans ce microcosme des artistes maudits et talentueux, un monde
d’orgueil et de folie créatrice. Un livre passionnant avec une intrigue
qui sort vraiment de l’ordinaire. Le seul reproche que je pourrait
faire, c’est que chaque toile ayant servie à devenir une œuvre de mort,
une scène de crime ne soit pas représentée. Mais après tout, cela fait
travailler le lecteur.
Elena
Piacentini sera en dédicace à la librairie Majuscule de Dunkerque
samedi 23 juin. Avis aux lecteurs, curieux et journalistes : l'occasion
de rencontrer un auteur majuscule, lui aussi, et une femme d'une rare
intégrité.