L'exquise Nouvelle

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vendredi 18 février 2011

Le 36 quai des orfèvres....


En voilà un lieu mythique nous avons croisé plus d'une fois dans les romans nous contant les aventures de notre commissaire préféré....
Des flics de fiction  célèbres à la crim' , il y en a eu plein, San-Antonio, Maigret, Moulin, Mancini, Klein...
Mais Hervé Jourdain , il y est capitaine au 36, flic à la crim'...Pour de vrai!

Comme Sana, ouais mon pote, t'aurais aimé toi aussi avoir une carte pro avec le chardon dessus?, avec imprimé dessus "Qui s'y frotte, s'y pique"?
Ben lui, il l'a, et en plus comme San-Antonio, il écrit...
D'ailleurs c'est pour ça que je t'en cause sur le blog, parce que sinon pas trop de rapport avec l'oeuvre de Frédéric et de Patrice, mais bon, c'est quand même un lieu mythique, le bouquin m'a plu, et en plus, c'est moi le taulier du blog, t'as qu'à voir...

"Psychose au 36" est son deuxième polar à Monsieur Jourdain (même pas honte de ce calembour), le premier "Sang d'encre au 36" a été publié en 2009 aux éditions "les nouveaux auteurs", je dois vous avouer  que je ne l'ai pas lu, mais que "Psychose au 36" m'a donné envie de le lire.

Pourquoi je vous recommande à vous, Amis de San-Antronio ce livre?
Déjà c'est  un livre qui nous fait vivre la vie quotidienne du 36, en lisant certaines descriptions, on ce demande si "Scarface" ne va pas croiser Béru au détour d'un couloir et taper le gorgeon avec. On se prête à imaginer que quand Leprêtre monte voir le "patron" que c'est Chilou qui va lui passer un savon..
Puis, j'ai vraiment aimé la partie du livre écrite comme un journal intime, celui d'une fliquette qui fait ses armes dans la brigade des mineurs avant d'intégrer le 36. C'est cette femme, Nora, qui va être le fil conducteur du livre, ce sont ses "aventures" que nous allons suivre tout au long de ce livre.
Nous plongeons dans les méandres de la justice, les rouages des enquêtes liées aux mineurs, puis ensuite nous allons à la rencontre du 36 quai des Orfèvres et de l'IGS. Car un des points forts de ce livre, c'est de montrer trois modes différents de fonctionnement de la police, trois façons de travailler qui divergent par moment, pour se retrouver au final.

Rencontre avec Hervé...

Bonjour Hervé, bienvenue sur le blog des Amis de San-Antonio, première question, non, ce n'est pas un interrogatoire, est ce que tu connais San-Antonio, et est ce que tu aimes?
Bien sûr que je connais San-Antonio ! Mais je lui préfère l’ignoble Béru, peut-être parce qu’il est inspecteur.  Maintenant, sous la contrainte, enchaîné et frappé, je t’avouerais que je n’ai pas lu toute l’œuvre, loin de là. Je pense en avoir lu entre dix et quinze. Deux titres me reviennent en tête : « Le bourreau pleure » avec lequel Frédéric DARD a obtenu un prix, et « La pute enchantée ».

Dans ton premier roman, que je n'ai pas lu, je ne vais pas mentir, le fil conducteur est l'oeuvre de Maigret, tu es donc un grand fan de Siménon? Frédéric Dard a adapté au théâtre "la neige était sale" de Simenon.
Fan n’est pas vraiment le terme. J’ai découvert Simenon sur la tard, très très tard même, lorsque je suis arrivé à la Brigade criminelle. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas les aventures du commissaire Maigret qui m’ont passionnées, mais plutôt le reste de sa production qui me paraît plus riche, plus sombre. Je pense par là à « Lettre à mon juge » ou encore « Les fantômes du chapelier ». Par ailleurs, Simenon présente plusieurs points communs avec moi. Il a vécu à Fontenay-le-Comte et La Rochelle, tout comme moi, et arpentait régulièrement l’escalier du 36 quai des Orfèvres lorsqu’il était détective puis jeune romancier. Tous ces éléments m’ont poussé à m’intéresser à son personnage, qui sous certains aspects ressemble à Frédéric Dard : vies riches en aventures, la Suisse, une certaine forme de production « alimentaire » des Maigret  et des  San-Antonio, l’utilisation répétée des pseudonymes, et surtout le succès. Mais il doit y avoir plein  d’autres points communs comme « la neige était sale » que je j’ai pas lu.

Lorsque l'on est flic, intégrer le 36, c'est un but? Car pour moi, lecteur assidu de polar, c'est quand même un lieu plus que mythique...
Il faut savoir que le 36 est cinématographiquement le lieu le plus filmé de Paris. Et celui qui inspire nombre d’écrivains de polars. Au sens géographique du terme, le 36 rassemble la Crim’, les Stups et la B.R.I. ; au sens large, le 36 englobe toute la police judiciaire parisienne, environ 2000 policiers répartis sur plusieurs sites dans et autour de Paris. Le désir de justice, la défense de la veuve et de l’orphelin, le goût de l’investigation sont des mots qui reviennent souvent lorsque l’on est interrogé sur nos motivations. Je dirais que ce métier nécessite un peu d’expérience, beaucoup de disponibilité et d’écoute, de la perspicacité, de la curiosité, un goût prononcé pour la sociologie et la psychologie aussi.

Quand on lis un flic; Marshall, Vigneron, toi, on sent une approche différente du délit, du truand, et surtout de l'état psychologique de l'enquêteur, l'écriture est un défouloir, un garde fou?
Oui, une forme de catharsis. A titre personnel, je me suis lancé dans l’écriture à un moment où je travaillais à la brigade des mineurs, où les jours étaient parfois difficiles à vivre. Ce n’est probablement pas un hasard. Dans sa première partie, « Psychose au 36 » évoque justement les troubles d’une jeune enquêtrice devant la souffrance des victimes, la perversité de certains auteurs, face à des affaires inextricables, parfois indicibles. Ça lui coûtera cher.  

Quand on est au 36, que l'on écrit des polars sur le 36, comment réagissent les collègues?
C’était ma grande inquiétude au moment de la sortie de mon premier roman. Finalement, l’accueil a été très positif. Beaucoup de mes collègues se sont amusés à identifier les flics que j’avais croqués, ce qui me pousse à penser que j’ai réussi à donner une image assez réelle des personnages mis en scène.    

Merci de nous avoir consacré un peu de ton temps,une dernière chose avant de nous quitter, un prochain roman est déjà en écriture?
Oui, une enquête dans les milieux de l’extrême-droite sur fond d’élections présidentielles de type 2002. Le thème, les personnages, les grands axes sont en place. Reste à se mettre à la « bécane »…

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