L'exquise Nouvelle

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vendredi 27 août 2010

Frédéric DARD, mon père de Joséphine Dard


Après lui avoir envoyé des dizaines de SMS, de lettres et autres carnets posthumes qu’elle détruisait ensuite, Joséphine passe à l’acte et publie une biographie exemplaire. dans son premier témoignage dans "Frédéric Dard, mon père" il se termine ainsi:
«Mes souvenirs les plus lointains remontent à notre bonheur à Gstaad.
Mon souvenir le plus douloureux, c’est mon enlèvement.
Mon souvenir le plus complice, c’est les lettres que tu me dictais.
Mon souvenir le plus tragique, c’est l’instant où tu es parti.
Mon souvenir le plus émouvant, c’est la mort de ton père.
Mon souvenir le plus joyeux, c’est Noël.
Mon souvenir le plus trash, c’est une soirée espagnole.
Mon souvenir le plus cocasse, c’est une nuit au commissariat.
La liste est sans fin... La liste est sans fin. Par où commencer ? Comment les trier ? Bon, j'y vais, je me lance. On verra bien. D'autres feront le tri, les maisons d'éditions sont remplies d' âmes de bonne volonté qui ont bien plus de talent que moi et qui sauront mettre en forme cet amas de souvenirs. »
Elle s'est lancée, elle a osé, osé, Joséphine… Je sais elle est facile, mais jamais je n'ai jamais dit reculer devant la facilité !!
Sinon comment parler de ce magnifique livre...
Joséphine ouvre son cœur, et pour illustrer cela, elle nous offre documents et photographies rares, citations du Maître et même quelques articles parus dans la presse romande que jusqu'alors juste PAM gardait jalousement...
Redécouvrir Frédéric DARD par l'intermédiaire d'une personne intime, le comprendre sous l'œil averti de sa fille, se rendre compte à quel point sa générosité était immense, quel homme de cœur il était...
Ses amitiés, ses amours, ses complicités, ses coups de foudre, Joséphine parle de tout, sans aucun voyeurisme, juste, elle rend hommage à son père, elle nous en parle, elle lui parle.
Elle parle de ce père boulimique de travail, dont l'écriture est la drogue.
Puis surtout, Joséphine fait témoigner ceux qui l'ont connu, qui ont croisé sa route, Geluck , Benloulou, Sirach, Hossein, Mocky, Barray et bien d'autres encore...
Pour bien finir le livre, comme l'on finit un bon repas, en guise de dessert Joséphine nous sert un poème que Frédéric  lui a écrit, qu'elle devait  découvrir après sa mort.
Le Lamento à Joséphine déborde d’amour, Frédéric y parle de l'amour d'un père à son enfant, des angoisses, des peurs de ce père, de voir son enfant partir faire sa vie « le monde qui t’attend/Il piétine déjà devant ta porte/et je te deviens transparent ».
Je ne peux que vous conseiller l'achat de ce livre, il est tellement beau, tellement émouvant, et chose qui puisse paraitre bizarre, ce qui m'a le plus touché dans ce livre, ce sont les titres photos : "Papa en vacances, papa à 12 ans..." ce n'est pas un livre, c'est Joséphine qui nous ouvre son album de souvenirs...

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